mercredi 23 décembre 2009
SAUVER LA PLANETE !
Posté Par Erasmy , mercredi 23 décembre 2009 à 17:17 :: Communiqués
Malgré le fiasco de Copenhague
Le sommet de Copenhague sur les changements climatiques s’est soldé par un bilan désastreux. On s’y attendait. Après deux semaines de discours et de marchandages, cette «conférence internationale de la dernière chance» n’a pas atteint les objectifs fixés par les scientifiques. Il s’agissait en fait de conclure un accord ferme pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et limiter le réchauffement à 2 degrés. En plus d’un petit accord politique non contraignant, aucune décision n’a été retenue relative à la diminution de 50 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, ni d’ailleurs par rapport à la création d’une organisation mondiale de l’environnement.
Le COP15 fut le triomphe de l’égoïsme à courte vue. Liés par des intérêts économiques communs, les deux plus grands pollueurs de la planète, à savoir les Etats-Unis d’Amérique et la Chine, ont réussi à imposer leur manière d’approcher le problème. Obama a invoqué ses contraintes de politique intérieure et la Chine – gigantesque usine du monde émergeant - compte poursuivre son prodigieux développement industriel. A Copenhague, les deux superpuissances du XXIe siècle ont dicté l’accord final sans se préoccuper des exigences formulées par l’Europe.
La vertueuse Union Européenne des 27, qui s’était présenté en «leader»; n’a pas pesé bien lourd dans les négociations. En fait, l’Europe a perdu la bataille de Copenhague en se distinguant par un traditionnel jeu des ego, affichés successivement par Nicolas Sarkozy, Gordon Brown et Angela Merkel. Au milieu de cette cacophonie oratoire, on se demande où est passé Herman Van Rompuy, «l’horloger des compromis impossibles» ? Elu premier président per-manent du Conseil européen, Van Rompuy a pris ses fonctions le 1er décem-bre 2009, date d’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. Ceux qui voulaient entendre parler l’Europe d’une seule voix risquent d’attendre longtemps….
"Embryon de lune" (Dali, 1969)
Un nouveau monde va se créer
Face au bilan médiocre de ce sommet climatique, il convient de tirer des leçons réalistes pour éviter le chaos global que risque d’engendrer le manque de courage des nations unies réunies à Copen-ague. L’échec du COP15 place maintenant la communauté internationale devant ses responsabilités. Sauver la planète, cela nous obligera à nous confronter à nous-même et à nous poser la question fondamentale du devenir de l’humanité. Ceci nous concerne tous ! Au-delà du changement climatique et de la crise économique et bancaire du système occidental, il s’agit de savoir si nous allons continuer à vivre comme avant, en consommateurs immodérés, refusant les contraintes que la préservation de l’environnement naturel nous impose. Arrêtons de croire dans le mirage d’une nouvelle croissance économique et apprenons à nous imposer des limites. Il faudra enfin apprendre à changer nos mauvaises habitudes de pollueurs individuels et nous adapter aux conditions rigoureuses et néanmoins ambitieuses d’un nouvel art de vivre mieux, avec les autres.
Dans ce contexte tragique, je tiens à mettre en exergue deux œuvres significatives que Salvador Dali a créées en 1942 et en 1969 à l’occasion des fêtes de Noël. «Embryon de lune» illustre la planète prise dans un tourbillon. Au sommet du globe apparaît un sapin de Noël délesté, dont les racines sont ancrées au centre de la terre. Bref, tout n’est pas perdu. Après le chaos, la nature reverdira.
"Naissance du nouveau Monde" (Dali, 1942)
L’autre tableau s’appelle «Naissance du nouveau Monde». L’œuvre montre une Nativité peinte dans la tradition de l’iconographie chrétienne avec la Vierge Marie et Joseph réunis dans un étable autour d’une bulle visqueuse d’où sortent un bébé et deux figures humaines dépouillées. Sur les marches de l’étable, le peintre-visionnaire a placé une montre molle ! Dehors, au-dessus d’un paysage verdoyant, on découvre un ciel chargé de nuages menaçants, alimentés par des émanations de fumée qui montent.. Au premier plan, un humble berger porte un mouton. Il est accompagné de misérables, dont un africain, qui implorent le Ciel. Après la catastrophe écologique engendrée par le manque de courage des grands de ce monde, la divine Providence trouvera des solutions inespérées pour assurer le salut des hommes à travers une civilisation du Renouveau ● .
Joyeux Noël !
Roger Michel Erasmy / 23 décembre 2009
Le sommet de Copenhague sur les changements climatiques s’est soldé par un bilan désastreux. On s’y attendait. Après deux semaines de discours et de marchandages, cette «conférence internationale de la dernière chance» n’a pas atteint les objectifs fixés par les scientifiques. Il s’agissait en fait de conclure un accord ferme pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et limiter le réchauffement à 2 degrés. En plus d’un petit accord politique non contraignant, aucune décision n’a été retenue relative à la diminution de 50 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, ni d’ailleurs par rapport à la création d’une organisation mondiale de l’environnement.
Le COP15 fut le triomphe de l’égoïsme à courte vue. Liés par des intérêts économiques communs, les deux plus grands pollueurs de la planète, à savoir les Etats-Unis d’Amérique et la Chine, ont réussi à imposer leur manière d’approcher le problème. Obama a invoqué ses contraintes de politique intérieure et la Chine – gigantesque usine du monde émergeant - compte poursuivre son prodigieux développement industriel. A Copenhague, les deux superpuissances du XXIe siècle ont dicté l’accord final sans se préoccuper des exigences formulées par l’Europe.
La vertueuse Union Européenne des 27, qui s’était présenté en «leader»; n’a pas pesé bien lourd dans les négociations. En fait, l’Europe a perdu la bataille de Copenhague en se distinguant par un traditionnel jeu des ego, affichés successivement par Nicolas Sarkozy, Gordon Brown et Angela Merkel. Au milieu de cette cacophonie oratoire, on se demande où est passé Herman Van Rompuy, «l’horloger des compromis impossibles» ? Elu premier président per-manent du Conseil européen, Van Rompuy a pris ses fonctions le 1er décem-bre 2009, date d’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. Ceux qui voulaient entendre parler l’Europe d’une seule voix risquent d’attendre longtemps….
"Embryon de lune" (Dali, 1969)
Un nouveau monde va se créer
Face au bilan médiocre de ce sommet climatique, il convient de tirer des leçons réalistes pour éviter le chaos global que risque d’engendrer le manque de courage des nations unies réunies à Copen-ague. L’échec du COP15 place maintenant la communauté internationale devant ses responsabilités. Sauver la planète, cela nous obligera à nous confronter à nous-même et à nous poser la question fondamentale du devenir de l’humanité. Ceci nous concerne tous ! Au-delà du changement climatique et de la crise économique et bancaire du système occidental, il s’agit de savoir si nous allons continuer à vivre comme avant, en consommateurs immodérés, refusant les contraintes que la préservation de l’environnement naturel nous impose. Arrêtons de croire dans le mirage d’une nouvelle croissance économique et apprenons à nous imposer des limites. Il faudra enfin apprendre à changer nos mauvaises habitudes de pollueurs individuels et nous adapter aux conditions rigoureuses et néanmoins ambitieuses d’un nouvel art de vivre mieux, avec les autres.
Dans ce contexte tragique, je tiens à mettre en exergue deux œuvres significatives que Salvador Dali a créées en 1942 et en 1969 à l’occasion des fêtes de Noël. «Embryon de lune» illustre la planète prise dans un tourbillon. Au sommet du globe apparaît un sapin de Noël délesté, dont les racines sont ancrées au centre de la terre. Bref, tout n’est pas perdu. Après le chaos, la nature reverdira.
"Naissance du nouveau Monde" (Dali, 1942)
L’autre tableau s’appelle «Naissance du nouveau Monde». L’œuvre montre une Nativité peinte dans la tradition de l’iconographie chrétienne avec la Vierge Marie et Joseph réunis dans un étable autour d’une bulle visqueuse d’où sortent un bébé et deux figures humaines dépouillées. Sur les marches de l’étable, le peintre-visionnaire a placé une montre molle ! Dehors, au-dessus d’un paysage verdoyant, on découvre un ciel chargé de nuages menaçants, alimentés par des émanations de fumée qui montent.. Au premier plan, un humble berger porte un mouton. Il est accompagné de misérables, dont un africain, qui implorent le Ciel. Après la catastrophe écologique engendrée par le manque de courage des grands de ce monde, la divine Providence trouvera des solutions inespérées pour assurer le salut des hommes à travers une civilisation du Renouveau ● .
Joyeux Noël !
Roger Michel Erasmy / 23 décembre 2009